C'est donc pourquoi, si jeune et sans emploi en France,
J'allais, rempli de courage, et tout chaud d'espérance,
Devant la cour de la République, qu'avec mille dangers
J'avais été à Pôle emploi, en territoire étranger.
Et la vie a changé mon humeur, et altéré ma nature.
J'ai eu peu chaud, et j'ai mangé froid, j'ai couché à la dure
j'ai parcouru la misère, à me battre pour ma survie.
Donnant ma liberté à mes mandants, je me suis asservi,
Et dans cette société civile, au secours populaire, à la table,
Et je pense qu'avec mes semblables, avoir été maintefois agréable.
Mais, instruit par la vie et le temps, à la fin j'ai connu
Que la fidélité à la démocratie, n'était pas d'un grand revenu,
Et qu'à mon temps perdu, je n'avais guère d'espérance,
L'honneur d'être soi-même, tient lieu de récompense :
N'ayant d'autres intérêts qu'une désespérance déjà passé.
Sinon que sans regret, la vie de mes semblables y est dépensée.
J'essayais vainement, de me libérer de tout cet arbitraire illégal,
Et qu'il est de nature d'une société, d'avoir l'humeur libérale.
Ma foi égalitaire, ne pouvait qu'enrichir ma conscience qu'elle ne peut
Dompter les injustices et les malheurs des déshérités, si le ciel le veut.
C'est pourquoi je m'en allais, dans ma déconvenue.